mardi 19 juillet 2011

[JDR papier] Korag Hache-Furieuse

Korag Hache-Furieuse



Je m'appelle Korag Hache-Furieuse, chef du clan des Hache-Furieuses et fils de Lortog Hache-Furieuse lâchement assassiné par un chien puant. Je crache sur son honneur. Enfin il n'en a pas, tous ceux de mon clan le savent, c'est pourquoi ils me respectent malgré...
Je ne suis pas orc à pleurer et pourtant des larmes de haine pourraient aisément se répandre sur mes joues marquées par la guerre. Je ne m'épanche jamais, personne ne sait ce que je pense vraiment mais des flammes dansent dans mes yeux et au combat, je hurle vengeance. Les chiens me craignent, ils savent. Je ne comprends pas pourquoi ils restent avec ce lâche sans honneur. Mais peu importe, ils mourront.

Je me lève de mon siège tandis que les anciens prient pour la bataille du lendemain. Il me faut aller encourager les guerriers. Ils sont féroces et bien entraînés mais nous serons inférieurs en nombre. Je sais que nous pouvons vaincre, les chiens sont à l'image de leur chef de meute : miteux et lâches. Pitoyable. Je salue les anciens d'un geste de profond respect et me dirige vers l'élite des Hache-Furieuses.

- Salut Korag ! m'adresse Gorg. Nos haches sont affutées et notre coeur est prêt. Les crocs des Loup-Noirs ne nous atteindront pas.
- Salut Gorg, les loups sont devenus des chiens à la mort de leur ancien chef. N'aie aucune pitié pour eux, ils ne méritent pas le nom d'orc. Un orc sans honneur est comme une hache à la lame cassée, il faut la jeter ou la réparer.

Je me détourne et m'approche des plus jeunes et plus fougueux. Ils sont impatients d'en découdre. J'ai moi-même appris l'art du combat à certains d'entre eux et tous savent qu'il faut aborder la bataille avec calme. Mais, pour mes premiers affrontements, je n'étais pas différent. Je ne leur parle pas mais ma présence les enhardit encore.

- Chef, ils mourront ou nous mourrons, ces chiens ne méritent rien d'autre.

Je fais un signe de tête à mes guerriers et je me dirige vers ma tente. Mon armure habille un mannequin de bois. Seul le pavois et la hache sont posés soigneusement sur une table. Je regarde quelques minutes l'héritage que mon père m'a laissé.

- Korag ? Viens ici.
- Oui Père. 
- Tu vois cette armure, ton grand-père la portait lorsqu'il a rejoint les terres ancestrales. Moi-même, je mourrais aussi en la portant, c'est ainsi qu'il faut périr. Dans les honneurs et les armes. Tu comprends ? 
- Oui, je comprends Père. Mais j'ai pas envie que tu meures.

Lortog Hache-Furieuse lâcha un rire gras tandis qu'il ébouriffait mes cheveux. Lortog était mon père et à l'époque, j'avais quelques étés. Tout juste la force de lever une hache. Il avait décidé de me raconter une histoire qui devrait me servir quand je deviendrais chef du clan des Hache-Furieuses. Elle parle de l'armure qu'il me légua et que mes ancêtres ont portée sur bien des générations.

- Tu sais Fils. Ce métal est un trésor et il est la preuve que nous sommes les maîtres des lieux. Personne ne pourra nous contredire tant que nous possèderons cette armure. Le premier Hache-Furieuse est venu s'installer ici après un long exode. Il cherchait une terre d'accueil pour les siens et il l'a trouvée. Ce n'est que bien des décennies plus tard que d'autres clans se sont établis sur les terres voisines. Quoiqu'il en soit, en explorant aux alentours de son campement, il découvrit ce qu'il pensa être une pierre mais en réalité il constata vite que c'était un métal aux propriétés uniques. Il rassembla tous les échantillons qu'il trouva sur le site. Une fois qu'il fut sûr qu'il n'en restait pas, il se forgea lui-même une armure, un bouclier et une hache. Depuis, cet héritage passe de père en fils et chaque génération la porte avec fierté car elle représente l'honneur du clan. Quand un ennemi la regarde de trop près, c'est qu'il va mourir sous peu. Et beaucoup ont eu la chance de la toucher jusqu'à maintenant.

Il me jeta alors un regard si plein d'orgueil qu'il lui était inutile d'exprimer sa pensée. Je n'oublierais jamais ce qu'il signifiait et je mettrais toujours un point d'honneur à retrouver le sentiment que j'ai éprouvé en posant mes yeux dans les siens.

- Il faut que tu saches une chose Korag. Bientôt, je vais unifier les clans. La guerre dure depuis trop longtemps, la famine nous guette et si notre peuple est trop affaibli, nous seront vulnérables pour longtemps. Le fait est qu'avec cet héritage il me sera facile de convaincre les chefs de clans. La plupart sont nos alliés mais certains seront plus réticents. L'Armure Noire est le symbole de la venue des orcs sur ces terres. Les autres clans savent qu'ils sont tributaires de notre découverte. Notre nom et ce métal le leur rappelle. C'est pourquoi il est impératif qu'elle reste dans notre famille. Il ne faut surtout pas qu'un autre clan s'en empare car elle est le meilleure moyen de fédérer les clans et cette tâche doit nous revenir à nous ! A personne d'autre !

Ce qu'il ne m'a pas dit à ce moment-là c'est que Loup-Noir voulait s'en emparer. S'il m'avait prévenu, j'aurais sûrement pu le sauver.

Je sors brusquement de mes pensées en entendant un bruit au dehors. Je m'empare d'une peau afin de lustrer chaque parcelle du métal noir dont sont faites les différentes pièces de l'armure lourde qui me protègera. Elles sont ornées d'excroissances métalliques servant autant à intimider l'adversaire qu'à le blesser. Je m'occupe ensuite de nettoyer le pavois, lui aussi couverts de piques maintenant à bonne distance mes ennemis. Je saisis enfin ma hache afin d'en aiguiser les tranchants. Il lui faudra fendre parfaitement ces animaux puants.

***

L'aube se lève sur la plaine. Les Hache-Furieuses sont déjà prêts, les Loup-Noirs aussi. Nous nous faisons face. Personne ne demande une entrevue. C'est inutile. Aucun orc ne signera de reddition. J'exulte de rage et d'impatience. Chaque parcelle de mon corps tressaille à l'idée du combat à venir. Je réclame le sang de la vengeance tout comme mes frères. Je mets à hurler puissamment et ce cri de guerre terrifie mes ennemis. Mon clan entier me suit. Nous faisons un bruit monstrueux mais cela nous donne de la force. J'entends les chiens hurler à leur tour. Ils imitent le loup. Je souris férocement. Ils vont mourir.

Je lève ma hache et j'ajuste mon pavois. Mes guerriers passent à l'offensive, mais à la manière des Hache-Furieuses, d'un pas lent et cadencé pour faire trembler le sol et pour économiser nos forces pour le combat. La meute de loups, elle, nous charge. Ils auront le privilège de la vitesse et nous, celui de la stabilité. Ils vont s'agglutiner sur le mur de nos boucliers et beaucoup vont périr. Les miens m'avaient demandé de rester en arrière-garde mais ça ne serait pas digne d'un Hache-Furieuse. Mon père était toujours en première ligne, contrairement au Loup-Noir qui tremble de peur et préfère rester dans l'ombre.

Ils arrivent. Je me campe sur mes jambes et me protège avec mon rempart. Le premier vint s'empaler dessus, poussés par les siens. Je hurle de rage et j'abaisse ma hache sur le deuxième puis le troisième. Déjà un mont de cadavre se forme sur la première rangée. L'odeur du sang et de la mort m'enivre complètement. J'avance dans les rangs adverses avec la même efficacité meurtrière. Ils tombent tous autour de moi, aucun ne semble résister au tranchant de ma hache.
Alors que j'esquive l'attaque d'un des loups, je vois arriver un orc particulièrement svelte. Il avance vers moi d'un pas léger et rapide. Il ne s'occupe de personne et vient directement à ma rencontre. Mon adversaire s'arrête de me harceler lorsqu'il aperçoit le géant. Un calme malsain s'établit autour de nous tandis que nous nous faisons face. Je resserre mon emprise sur ma hache, réajuste mon bouclier et me campe sur mes jambes. Je lance un regard de défi à mon adverse.

Ce dernier m'observe apparemment très sereinement. Il porte une armure d'un noir orangé particulièrement harmonieuse avec sa stature. Je sens qu'il dégage quelque chose de singulier. Un pressentiment inhabituel me saisit tandis qu'il tire de leurs fourreaux deux sabres ornés de runes étranges. Mon adversaire est donc un ambidextre ce qui fait de lui un fou ou un maître. Je penche instinctivement sur la deuxième solution et m'apprête à livrer un combat passionnant et difficile. Je lui souris, ravi d'avoir à affronter un ennemi de valeur.

Soudain, il se meut d'une manière si gracieuse qu'il semble m'hypnotiser mais je me rends vite compte qu'il s'approche dangereusement vite de moi. J'ai juste le temps de parer sa première attaque avant de recevoir un coup du deuxième sabre qui glisse sur mon épaulière. Je riposte immédiatement mais il est si rapide que ma hache fend le vide ce qui me déséquilibre. Je réagis immédiatement et je propulse mon bras gauche vers lui. Je réussis à parer son attaque et par un mouvement adroit de mon rempart je le désarme du premier sabre. Il est propulsé quelques mètres plus loin.

J'entends mon adversaire rire. Il semble prendre autant de plaisir que moi à ce duel plutôt inattendu. Je lui lance un regard amusé avant de charger à mon tour. Le fait de n'avoir qu'un seul sabre ne semble pas trop le perturber. Il esquive une fois encore mon attaque et cette fois-ci il m'est impossible de parer un éventuel coup. Il aurait pu aisément me tuer mais il m'inflige une simple blessure superficiel. Je me relève immédiatement et plutôt que de me poser la question je lui rentre dedans avec mon rempart bardé de piques. Son armure amortit le coup mais il bascule sur le dos dans un râle surpris. Je suis moi-même quelque peu étourdi par le choc.

- Korag ! Vient vite ! C'est ton père, il vient d'être attaqué !

Je me précipitai vers le lieu des cris, la peur au ventre, je dois le reconnaître. Mon père était sur le point de réussir son objectif, il ne restait que quelques clans à convaincre de le rejoindre. Les membres du clans s'écartèrent sur mon passage. Nous étions à quelques centaines de mètres de notre village, dans une clairière. Mon père était parti couper du bois comme tout orc se doit de le faire dans le clan. Il n'ordonnait jamais si lui-même ne le faisait pas. Il était respecté des siens car il avait le coeur juste.

- Père ! Hurlai-je. Père ! Réponds-moi !

Un rapide coup d'oeil à sa blessure m'apprit qu'il ne survivrait pas. Ses poumons se remplissaient de sang et sa respiration était sifflante.

- Père, qui était-ce ? Dis-le moi ! Père ! 
- Loup-Noir... Korag... Réussis là où... là où j'ai échoué.
 
Son corps tressaillit tandis qu'il rendait son dernier souffle. Je me mis à hurler ma haine et ma rage. Je voulais le venger tout de suite mais Nrirt, le vieux chaman, vint m'apaiser et me dit qu'il fallait nous préparer pour les rites funéraires. Je regardais l'ancien, les yeux dans le vague.

- Il est mort sans son armure. Un lâche l'a assassiné. Il ne pourra pas aller aux terres ancestrales.

Personne ne répondit. Je me dirigeai vers ma tente, mon père dans les bras. Je le déposai sur mon lit.

Le poing de mon adversaire vient frapper mon heaume, offrant à mes oreilles une résonnance qui me sort immédiatement de mes pensées. Je secoue la tête et je me mets à rire en regardant de plus près la protection crânienne de mon ennemi. Elle lui recouvre entièrement le visage et dessine une grimace parfaitement immonde.

- Est-ce une blague ?
- Je ne pense pas. Bouge de là qu'on continue de se battre.
- Hors de question. Qui es-tu ? Tu sembles avoir plus d'honneur et de talent que tous ces chiens réunis.
- Qu'est-ce que ça peut bien faire ? On m'a demandé de te tuer.
- Tu en as eu l'occasion et je me retrouve avec une griffe de chat.
- Je suis mercenaire. Loup-Noir m'a payé pour participer à cette bataille dans l'unique but de me battre contre toi et de te ridiculiser.
- Quelle réussite...
- En te voyant combattre, je me suis demandé pourquoi il disait que tu n'avais pas d'honneur. Du coup j'ai fait durer un peu le combat. Et je pense qu'il ment.
- C'est une longue histoire. Bon c'est pas tout ça mais des chiens attendent impatiemment de goûter ma hache. Puisque tu es mercenaire, rejoins mes rangs et je te pais le double de l'imbécile qui m'a envoyé un demi-orc mercenaire comme adversaire.
- Impossible...
- Allons bon... fait pas le difficile... déjà que tu ressembles à un elfe en dansant comme ça, m'oblige pas en plus à te tuer. Mon instinct me dit que ça pourrait être une erreur.
- Fais-moi prisonnier alors...
- Pas de quartier désolé...
- Dommage, j'vais devoir te tuer.
- J'ai du mal à voir comment.

Il émet un rire féroce tandis que ses jambes se resserrent sur ma taille, me coupant ainsi le souffle.

- Les jambes des danseurs sont très musclées. Fais-moi prisonnier et je relâche mon étreinte.
- C'est... contre... mes principes ! Que je meurre.
- Serais-tu lâche finalement ?
- Que... veux-tu... dire ?
- Que mourir maintenant serait abandonner la tâche que t'as confié ton père...
- Comment sais...
- Peu importe, fais-moi prisonnier et mets-les en déroute...
- D'accord !

Je me relève et tends la main à mon prisonnier. Je jette un coup d'oeil autour de moi et m'aperçoit que toute la scène n'a duré que cinq minutes. Je pars d'un rire franc.

- Bon... rends-toi à mon campement et va voir Nrirt, raconte lui ce qui de se passer. Récupère tes armes, je ne te crains pas.

Je m'élance au pas de course vers le groupe de combattants le plus proche et je me jette avec joie dans la mêlée. Bien que je ressente une certaine fatigue, le duel m'a redonné des forces ainsi que de l'espoir.

La matinée est déjà bien avancée quand j'entends les tambours battre la retraite. L'ennemi a perdu. Je tue tous ceux qui passent sous le fil de ma hache. Mes ordres sont clairs : pas de quartier. Je montre l'exemple. Il n'y a pas de place pour ces chiens. Je regarde autour de moi et je vois de nombreux frères morts. La victoire aura un goût amer pour longtemps mais j'ai prouvé à ma race que je ne suis pas un lâche, que j'ai de l'honneur mais ça ne suffira sûrement pas. Ils nous ont demandé de partir, de quitter les terres que nous leur avons trouvées.

***
Une procession arrivait dans mon village. La mort de mon père avait vite fait le tour des différents clans et un chaos semblait vouloir s'installer car Lortog s'apprêtait à fédérer tous les orcs afin de faire régner quelques années de paix pour permettre à chaque tribu de se ressourcer. J'aperçus rapidement que ce n'était pas une simple visite de courtoisie. Je vis de nombreux chamans, Loup-Noir et une escorte de guerrier. Les miens s'emparaient déjà de leurs armes mais d'un geste je leur fis savoir de rester tranquille.

Je m'avançai vers eux accompagné de Gorg et Nrirt. Je les saluai tandis qu'ils m'opposaient un visage sévère.

- Est-ce ainsi que l'on salue un hôte, étrangers ? demandai-je, offensé par leur manque de politesse. 
- Nous ne saluons pas un orc déshonoré, Korag Hache-Furieuse.
 
Bien que je sois habitué à garder un visage stoïque je ne pus pas cacher mon étonnement. Comme je ne répondais pas Loup-Noir prit la parole.

- Tu es bien silencieux Hache-Furieuse. Aurais-tu peur de quelque chose ? 
- De quoi je me mêle sale chien ? 
- Il suffit ! C'est toi le chien Korag ! m'adressa un des chamans. Comment oses-tu lui adresser la parole ? 
- Et depuis quand dois-je me plier à vos ordres alors que je suis chez moi ? 
- Ton père est un orc sans honneur qui a assassiné la femme de Loup-Noir alors qu'elle dormait. 

J'accusais le coup avec une certaine difficulté ce qui dut se lire sur mon visage, car les chamans me fixèrent avec attention.

- Comment osez-vous porter une telle accusation ? 
- Ce guerrier dit avoir vu ton père pénétrer dans sa tente. 

Je fixai Loup-Noir droit dans les yeux et y vit une lueur de triomphe. Je compris ce que ce chien avait fait. Et cela me dégoûta profondément.

- Il ment, dis-je simplement. Comment croirai-je un vassal de Loup-Noir alors que ce même Loup-Noir accuse mon père d'assassinat.
 
L'un des chamans s'avança, s'appuyant sur son bâton afin de traîner ses faibles jambes vers moi. Je le laissai approcher.

- Les esprits ne mentent pas Korag. Et ils disent que ton père est bien l'assassin de cette orque.

Je n'avais rien à répliquer. Que pouvais-je dire face à l'accusation des esprits eux-mêmes ? Ecœuré, je voulus m'en retourner vers ma tente mais Loup-Noir me retint.

- Etant donné que ton père est coupable d'assassinat et de manquement à l'honneur, il est évident que tu ne peux prétendre fédérer les orcs. Tu ne peux que partir de ces terres. Nous avons décidé de te bannir, ton clan et toi. Nous te laissons un mois. Les chamans ont aussi émis l'idée que tu laisses l'armure de ta famille car les clans ne voudront jamais s'unir s'ils ne se retrouvent pas autour de ce symbole.

Je ne pus m'empêcher de rire aux éclats en entendant cela. Il faut avouer que c'était très subtilement joué mais jamais je ne laisserais l'héritage de ma famille à qui que ce soit d'autre que mon fils.

- Allez-vous en... Je ne veux plus vous voir. Et... prépare tes guerriers..., ajoutai-je en me tournant vers le chien galeux, je refuse de partir sans laver le déshonneur qui tu as jeté sur mon clan. Nous nous battrons contre ton clan et nous vaincrons. 
- Cela ne réparera pas la faute de ton père. Tu devras partir, objecta un chaman. 
- Tais-toi vieux singe. Tu te laisses berner par les mauvais esprits que t'envoies ce sorcier. Je ne saurais tolérer que tu m'adresses la parole. Vous êtes tous devenus aveugles pour penser que mon père ait pu s'abaisser à pareil acte. Vous ne méritez guère qu'on vous sauve de la famine qui vous guette. Vous mourrez tous dans la honte car quand vous devrez aller aux terres ancestrales, la porte vous sera fermée et seuls les maîtres de ce sorcier, les démons, vous accueilleront dans leurs tourments. Je crache sur vous, qui n'avez rien d'autres que la bêtise pour guide.

Perdu dans mes souvenirs, je n'entends pas arriver Nrirt. Il pose une main sur mon épaule, comme s'il devine ce que je pense.

- Korag, nous n'avons pas le choix.
- Je sais, dis-je, résigné.
- Tu dois donner l'ordre de l'exode, les autres clans vont perdre patience.
- Je déteste fuir. C'est comme si je confirmais le fait que je n'ai pas d'honneur.
- Tu sais que ce n'est pas le cas. Tu fais preuve de sagesse en sauvant ton clan d'une mort certaine. Et nous savons tous les deux que tu n'as pas perdu ton honneur. Le chien les a manipulé.
- Ne perdons-nous pas notre honneur quand les autres pensent que nous n'en avons pas ? Peu importe la vérité, chacun voit ce qu'il veut. Le chien les hypnotise, on dirait un serpent.

Le vieux chaman se lève. Cela met fin à la discussion et me signifie qu'il est temps pour moi de sauver mon peuple.

- Je vais partir en avant avec quelques guerriers. Gorg prendra le commandemant du clan pendant que je nous cherche une terre.
- Korag ? Que devons-nous faire du mercenaire ?
- Rendez-lui sa liberté. Il est brave. Qu'il fasse ce qu'il veut.

Je sors de la tente et part donner mes ordres. Gorg remplira parfaitement son rôle de régent. Il m'a toujours été fidèle. Je sais qu'il aimerait m'accompagner mais je préfère savoir mon clan bien protégé. Je laisse les vétérans avec lui et je demande à deux jeunes guerriers de se préparer. Je les sais téméraire et sans peur. Ils seront à la hauteur.

***

Cela fait des jours que nous parcourons les terres à la recherche d'un endroit où vivre. Mes deux compagnons sont courageux mais encore jeunes et faibles. Je n'aurais pas dû les emmener. Les conditions de voyage sont très rudes et ils s'affaiblissent de jour en jour. L'un deux s'est blessé en combattant un jeune loup affamé. Il avance courageusement mais sa blessure est infectée et je sens que la gangrène le gagne. Il faudrait l'amputer mais il ne pourrait plus marcher. Je ne sais trop quoi faire. Je décide de nous installer quelques jours au même endroit. J'ordonne aux deux guerriers de rester ensemble prêt du feu et de se reposer pendant que je vais chercher de quoi manger.

Je mets une bonne heure pour attraper deux lapins. De quoi se faire un petit ragoût. Je reviens au campement que je retrouve ravager et aucune trace de mes deux compagnons. A voir les traces de sang au sol, je ne prends même pas la peine de les appeler. Ils sont morts ou pas loin de l'être. Je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Je ne dois pas rester ici. Je fais mon paquetage et je continue d'avancer... Seul.






Creative Commons License
Contrat Creative Commons

[RO] Backus, fine gâchette

La chance d'avoir du talent ne suffit pas ; il faut encore le talent d'avoir de la chance. C’est en quelque sorte la phrase qui collerais le mieux à ma vie. Une chance insolente pour un homme qui ne valait pas mieux. Elle m'a toujours suivie et le jour sombre où elle me quittera n’est pas encore arrivé.


L’homme tout de noir vêtu, un foulard gris noué autour du cou et un verre a la main se tenait assit à une table. En face de lui se tenait une ribambelle d’enfants de tout ages attirés par le mystère l’entourant. On ne voyait pas souvent de pistolero dans cette contrée alors autant en profiter.


Je me présente, Backus, fine gâchette errante. Le monde pourri tel qu’on le connaît aujourd’hui n’incite pas forcément à choisir un camp. D’un coté les rapaces des laboratoires Rekenbel, de l’autre les pacifistes réunis de Rune-Midgard. Ce n’est pas avec de belles paroles et quelques fleurs jetées qu’on met fin à une guerre. Mais bon, passons. Les choses finiront bien par bouger, et je verrais bien, à ce moment, à qui seront destinés mes coups.

    Donc… Qu’est-ce que je disais… Ah oui, Backus, gunslinger de son état depuis un évènement curieux et loin d’être sans intérêt. Les contes de mon enfance faisaient état d’armes aux pouvoirs peu communs, voir dotées d’âmes propres, comme si quelqu’un était venu les enfermer à l’intérieur. Étrange, n’est-ce pas ? Comme vous, pour moi ces histoires n’étaient qu’affabulations, une poudre jetée aux yeux d’enfants crédules afin de leur donner matière à imaginer. Si seulement j’avais su…


    L’homme coule un regard en biais vers les deux revolvers posés sur la table non loin de lui, un blanc comme la neige, tandis que l’autre est son exact contraire.


    Si seulement j’avais su que mon talent m’amènerait à croiser le chemin de ce curieux tandem, j’aurais sûrement réfléchi à deux fois avant de m’y aventurer. Les péripéties les plus palpitantes démarrent bien souvent par une simple rencontre. Et bien cette fois c’est pas le cas !


    L’homme expira une bouffée de fumée de son cigare et commença à sourire en se remémorant cet épisode de sa vie.


    Nous commencerons donc cette histoire par une bonne cavalcade motivée par des actes dont la décence m’interdit de faire l’étalage, haha ! Sacrée Julie… Passons, c’est donc en fuyant une bande de paysans particulièrement remontés contre moi que je me suis retrouvé dans un espèce d’escarpement rocheux. Celui-ci semblait avoir ôté toute envie de me poursuivre à mes viles détracteurs. Pauvre victime que j’étais…

    L’homme pencha la tête l’air pensif durant un moment puis repris la parole un sourire en coin.

    Où j’en étais… Ah oui, ce tas de roche. Et bien figurez-vous qu’il s’est passé quelque chose de bien surprenant. Ma chance, du moins, je le croyais, me fit lamentablement chuter dans ce qui semblait être un gouffre sans fond… Et c’est fou ce que le temps peu paraître long quand notre vie défile devant nos yeux et qu’il n'y a rien de bien intéressant à y voir. La morsure de l’eau froide ne mit pas longtemps à me rappeler a la réalité…

    C’est donc avec pour seule champ de vision le point lumineux et les quelques points noir qui devaient être sans aucun doute les têtes de quelques téméraires qui venaient s’assurer du bon déroulement de leurs affaires que je me mis à cogiter cinq minutes. Je tournai la tête pour faire un rapide état des lieux de la grotte où je me trouvais. Une sorte de berge s’étalait derrière moi et un peu plus loin un couloir éclairé par quelques champignons qui laissaient émaner une lumière blafarde. Je n’avais guerre le choix… Compromettre ma descendance en restant barboter dans cette eau à 3 degrés ou sortir d’ici et tenter de trouver une sortie. Le choix fut vite fait.

    Il ne me fallut pas bien longtemps pour atteindre la rive et me sécher comme je le pouvais, sans feu, autant vous dire que c’est loin d’être simple. Une fois de maigres résultats obtenus, je m’enfonçai dans le couloir, un vrai dédale… J’ai dû y errer pendant des heures. C’était bizarre… Plus j’avançais, plus je perdais la notion du temps, mon sens de l’orientation, mes sensations, il me devenait parfois impossible de savoir ce que je faisais vraiment ici. Mes pas me portaient sans que j’en sois vraiment le guide. Au bout de ce qui devait être une éternité, le couloir s’ouvrit sur une grand alcôve jonchée d’objets aux formes diverses au sol, tous d’un blanc pur qui m’agressais les yeux.

    Des os, oui des os les gars… Vous pouvez pas imaginer a quel point j’ai pu avoir la trouille…

    Mais ma curiosité d’aventurier venait d’être piquée au vif. Tous ces ossements ne sont pas arrivé là tout seul, il avait dû se passer pas mal de choses ici. J’avançai donc avec prudence, ravalant mon dégoût, lorsqu’un crâne se fracassa sous mes pas. Puis je trébuchai sur quelque chose de plus lourd que tout ce que j’avais pu charrier dans mon sillage pour le moment.

    Un conseil, les gamins, je ne vous souhaite pas de vous retrouver nez à nez avec un crâne en décomposition… C’est pas ragoutant…


    L’homme déglutit avec peine.


    Donc ces trucs là sur lesquels je venais de buter étaient des sortes de… machins métalliques particulièrement bizarres… J’osais pas les toucher, vous imaginez ? Risquer de me faire péter la tête par des grenades de créateurs mal désamorcées ? Très peu pour moi… Les tâtant du bout d’un fémur et aillant constaté que rien ne se produisait, je pris l’objet blanc dans la main. Et là…Vous vous foutriez sacrément de ma poire si vous aviez vu le bond que j’ai fait en ressentant comme une caresse dans mes cheveux. La surprise me fit lâcher l’objet, c’était pas normal… La sensation s’en alla aussi vite qu’elle était venue. Et vous allez me trouver stupide… Mais mon foutu manque de raison me poussa à prendre en main l’objet noir… J’ai jamais ressenti une gifle si violente… Même de la part de la plus forte de mes conquêtes…


    L’homme sortit les deux pistolets de leur étui et les fit tourner habilement entre ses doigts.


    Je vous présente Liz et Patty. Allez y, touchez-les si vous l’osez.


    Les enfants approchèrent et touchèrent le revolver blanc en souriant d’extase et le plus téméraire frôlât le noir et se retrouva sur les fesses sans vraiment comprendre ce qui venait de lui arriver. L’homme manqua de s’étouffer en recracher la fumée de son cigare tellement il riait.


    C’est ça ! C’est exactement cette tête-là que j’avais quand je me suis pris cette baffe ! Vous comprenez maintenant que c’était ces deux bijoux qui se trouvaient dans cette grotte. Quand je vous disais que j’avais une chance infernale ! Citez moi un couillon qui aurait eu le talent de tomber là-dessus par hasard ? Ahahah !

    Ces deux armes sont donc uniques, elles ne procurent pas une force surhumaine à leur porteur, mais elles ont ce petit quelque chose qui les rend uniques, leur volonté, leur désir… Et pour mon plus grand malheur… Leurs humeurs. Impossible de les utiliser séparément, comme il est impossible de séparer deux jumelles. Démonstration !


    Avec la vitesse qui caractérise les gunslingers, l’homme s’empara des deux revolvers et fit un carton dans une poutre au milieu de la piece pendant que tout le monde se jetait sous les tables.


    Ah oui mince… Attention, j’ai tiré ! Mais bon… Laissons tomber héhé. Vous voyez ? Et j’aurais beau essayer de tirer avec une seule de ses armes, à part me faire gifler en chaîne par la garce Patty, j’y gagnerais rien. Liz est de bien meilleur compagnie.

Tout ça pour dire que mon destin m’a fait croiser les objets des contes de mon enfance, mais je sais toujours pas dans quel but… La fin tombe un peu à plat mais j’ai encore toute ma vie devant moi pour chercher à la rendre plus palpitante !


    L’homme se leva et d’un ample geste de rotation rangea son armada à sa ceinture. Une fois sa tenue ajustée, il plongea son regard dans celui de son auditoire.


    Allez les gosses, si je traîne trop longtemps ici, je vais encore me faire courir après sans raison. Une dernière chose avant que je décampe, Les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur. Faites de cette phrase votre maxime et vous verrez que la chance n’est pas si difficile à apprivoiser.

[Ragnarok online] Caldric Lighshield

Cadric Lightshield



On le savait tous… Cette mission à Geffenia était nécessaire, mais certainement pas une ballade de loisir. L’Ordre avait dépêché ses troupes sur les lieux alors que ceux-ci abritaient une population démoniaque sans aucune mesure. Les acolytes qui nous accompagnaient tremblaient de peur… Les pauvre gosses envoyé au casse pipe… On avait assez de vétérans sous la main pour s’en sortir sans eux. Si la lumière n’avait pas été mon guide j’aurai certainement été dans le même état qu’eux. La malfaisance emplissait l’air, le mal collait à notre peau aussi sûrement qu’une sombre mélasse. Partout où se posaient nos regards, rien n’était visible à part désolation et corruption. Ma foi, ça me rappelait mes différentes excursions pour l’ordre, la routine.

    Notre capitaine ordonna la halte. Les écuyers accompagnés des acolytes furent chargés de monter le camp, toujours ça de gagné. Pour notre part, il fallait assurer la sécurité aux alentours, des patrouilles furent mises en place. Rien… Pas le moindre signe d’activité ou de vie hormis notre campement, pas le moindre démons à occire, pas le moindre artefact corrompu à anéantir... Si le mal n’était pas aussi omniprésent, nous aurions pu douter de la véracité des dires sur ces lieux. Ma relève arriva, je rejoignis donc ma tente afin de prendre un repos mérité après cette marche forcée à travers cette terre aride. Quelle idée de nous presser la marche… Les démons n’allaient pas quitter leur demeure à notre approche. Mon lourd bouclier posé le long du meuble de campagne, je me défis de mon armure dorée, signe de ma propre dévotion et de ma foi personnelle en la lumière. La tâche faite je pus m’adonner à la prière. Nous ne devrons être habités d’aucun doute une fois sur le front, l’erreur entraînerait notre perte. Pour cela, je devais bien accorder à mon capitaine qu’il avait raison. Le sommeil finit par m’emporter, une de mes dernières nuits baignées dans la douce lumière de mon idéal.

    Le réveil fut sonné et après mon rituel quotidien, et quelques injures bien senties à l’adresse du clairon, j’enfilai mon armure. Les paladins se devaient de montrer l’exemple de la droiture et de l’autorité face à au Chaos, et autant vous dire qu’il y avait du boulot pour certains. Les troupes furent passées en revues. Les vétérans rassuraient les plus jeunes qui n’avaient jamais encore été confrontés à leurs véritables ennemis, et qui, à mon avis, n’auraient pas du avoir à l’être cette fois. La plupart tremblaient de peur. D’autres affichaient un teint cadavérique… Il fallait absolument leur insuffler du courage et de la détermination. Notre capitaine pris donc la parole pour nous asséner un discours bien senti, le genre de discours formaté qu’on apprend à l’ordre, ce type même qui gonfle d’espoir et d’orgueil le cœur des personnes y prêtant attention. Il prit donc la parole devant les rangs, je me devais de garder une allure qui collerait à l’image d’un vétéran devant ce discours "motivant et empli de raison":



-    Mes frères d’armes, mes compagnons de foi. Nous avons étés dépêchés ici pour mettre fin a la dictature du Chaos que tentent de nous imposer les hordes démoniaques. - Et entre parenthèses régler le problème des pleutres en soutane. - N’aillez pas peur de marcher vers eux, la lumière est notre guide, marchez avec elle. - Mais gardez vos collègues à portée de vue et votre arme à portée de main. - Jamais un serviteur de Dieu n’a reculé devant l’infamie et encore moins devant l’ennemi. - On n’en a pas encore eu l’occasion a vrai dire. - Ce n’est pas pour nous que nous combattons, c’est pour l’avenir de notre monde, l’avenir des personnes qui comptent sur nos bras armés, nos boucliers dressés et sur notre dévotion à la juste cause. - L’avenir des têtes pensantes de l’ordre sûrement. - Ne rougissez pas en pensant à votre peur, elle est légitime et fait de nous ce que nous sommes, des hommes libres de défendre nos idéaux! - Et c’est ce qui nous permet de courir plus vite quand on a chaud aux fesses… - Maintenant marchez ! Marchez vers l’ennemi, certain mourrons mais ils ne seront pas mort pour rien ! Si d’aventure nous devions tomber, nous tomberons pour l’avenir des peuples de Rune-Midgard ! - Enfin débarrassés de cette formalité, en route maintenant ! -



Les plus jeunes récupèrent leur aplomb, les vétérans levèrent leur bouclier en poussant un cri que même les habitants des cieux auraient pu entendre, le capitaine était doué pour insuffler du courage dans ses hommes, c’était déjà ça. La marche fut lancée et la colonne s’ébranla au rythme des chants pieux. La lumière transperçait les nuages, comme si même les ténèbres ambiantes étaient ébranlées devant tant de détermination, mais les vétérans savait bien que les hauts-prêtres utilisait un quelconque sort pour les repousser, c’était pas gratuit. Bientôt le sang des démons allait couler, leurs artefacts démolis et qui sait, peut-être tomberons-nous sur une relique. L’odeur de la bataille imminente commençait à emplir les lieux. Pourtant aucun ennemi n’était encore visible. Pour tout vous dire, dès le début je ne la sentais pas cette histoire… Mais je devais faire mon devoir selon l’Archevêque.

Nos pas nous menèrent à la lisière de ce qui pouvait ressembler à un cimetière dévasté… Mais ça n’en était pas un, des monuments infernaux osaient insulter les cieux par leur présence, de vulgaires obélisques informes dressés à la face de dieu que je me ferais un plaisir de saccager. Parmi eux, nous pouvions distinguer des formes se mouvoir de façon erratique. Des sons commencèrent à se faire entendre, des griffes raclant le sol dur, des feulements de bêtes diaboliques, des ricanements grinçants… En d’autres termes, de l’action à venir. Nos prises sur nos armes se firent plus fermes, des halos de lumière commencèrent à envelopper nos rang, les hauts-prêtres étaient à l’œuvre. La charge fut sonnée, les cris de guerre accompagnèrent le fracas de nos pas ravageant le sol et les premiers spécimens de démons mineurs. Enfin dans mon élément, frapper pour ma lumière.

Le choc fut rude, les premiers rangs frappèrent de leur bouclier, certain le lancèrent même grâce à un ingénieux mécanisme motorisé la fierté des ingénieurs de notre ordre. Efficace et à fort pouvoir dissuasif. Les pertes adverses lors de cette offensive furent lourdes, mais pas suffisantes. Une fois le choc de l'assaut passé, le véritable combat s’engagea, avec tout ce qu’il pouvait impliquer. Nos premières pertes furent à déplorer… Nos armures sont certes solides, mais les griffes le sont d’autant plus, le paladin distrait à mes cotés l’apprit à ses dépends… La faille qu’il laissa permit à quelques démons de se jeter sur quelques apprentis présents pour les premiers soins… Je leur avais dit que c’était une très mauvaise idée. Planté dans le sol, mon bras tendu, j’enclenchai le mécanisme de lancement de mon bouclier qui quitta son emplacement pour emporter les corps morcelés des démons quelques mètres plus loin avant de revenir se ficher sur mon poignet. Le carnage qui s’ensuivit ne fit que rendre notre colère encore plus ardente. Ils furent anéantis par le feu purificateurs de nos ecclésiastes. Nous nous étions dit que nous pleurerions ces jeunes braves plus tard et qu’occasionnellement nous ne manquerons pas de rappeler leur erreurs aux culs serrés de l’ordre. Mais pas tout de suite, car le combat faisait toujours rage.

Une éternité, cela devait faire une éternité que ce combat avait commencé… Nos armes devenaient de plus en plus lourdes à mesure que nous devions les lever. Les ripostes aux coups parés étaient bien moins fréquentes. Les rangs commençaient à se disperser, nous devions reprendre nos marques ou nous risquions d’être débordés. Les clairons raisonnèrent et le rassemblement se fit, bien joué mon capitaine. Notre formation en fer de lance perça les hordes de démons qui étaient encore nombreux. C’est avec la hargne et le feu intérieur que nous procurait la vision d’une possible défaite que nous tailladions l’engeance du mal. Le coup fut rapide… La sanction, immédiate… Le démon se tenait devant moi, du moins ma vision brouillée par le choc me le laissait penser. Quel abruti j’ai fait en fonçant tête baissée sans me couvrir de mon rempart. La douleur m’embrouillait l’esprit, le métal de ma propre armure me labourait les chairs… Protecteur quand tout va bien, meurtrier quand tout va mal ces engins. Partout autour de moi j’entendais mes camarades d’infortune lutter, tomber. Les démons succombaient eux aussi devant la force du désespoir qui commençait à animer nos derniers soldats. Bientôt les rangs ennemis reculèrent… La peur avait changée de camps, pourtant en surnombre, le fait de se retrouver face à face avec des avatars de la lumière ou plutôt face à des bête assoiffée de survie, car c’est ce qu’ils étaient devenus, avait du saper leur courage.

La victoire était notre… Mais a quel prix… Comment avons-nous pu en arriver là, le combat était nécessaire mais pourquoi tant de morts… Tout ça à cause de la décision arbitraire d’un conseil s’étant depuis longtemps perdu sur le chemin de la quête du pouvoir ! Nous n’avons pas été formé pour ça, la lumière n’ordonnerait certainement pas un tel massacre pour quelque chose qui n’apporterait aucun fruit sinon ceux de la haine. Nos jeunes recrues tombées au combat ne connaîtront rien de ce qu’aurait pu leur offrir la vie. Rien des plaisirs simple mais primordiaux d’une vie de gosses normaux. Les démons sont encore si nombreux que nous n’arriverons jamais à venir à bout de se fléau de cette manière, je sentais la vie me quitter en même temps que ma foi. Je perdis conscience.


Du blanc… Un blanc omniprésent, mais pas le blanc divin… Le blanc d’un hôpital de campagne… Le blanc mêlé au rouge, le calme mêlé aux cris… Je me retrouvais dans un fichu hôpital de campagne !  Je compris tout de suite où je me trouvais car l’odeur de mort qui planait sur celui-ci était omniprésente. Je fis le tri dans mes pensées encore brouillonnes. La marche vers le conflit le cœur rempli de fierté, le discours enflammé, la charge… La déchéance… Les morts… L’impuissance… Pourquoi est-ce que cela c’est passé comme cela ? Ou était notre toute puissance face au mal ? Est-ce cette lumière qui se dit divine qui est en faute… ? Est-ce les beaux discours des Prêtres qui nous ont pourri l’esprit. Ou est-ce moi qui ait échoué en acceptant de suivre les ordres… Le doute m’envahissait à ce moment… Je décidai qu’il était temps pour moi de quitter les rangs à la recherche de la véritable origine de tout ceci. En l’état je ne pouvais plus tomber deux fois dans le même panneau. Je trouverais mon propre moyen de servir ma lumière.

Repartir de zéro, remettre le pied à l’étrier, voilà ce qu’il me fallait. J’en ai que faire de cet ordre élitiste, tellement débonnaire que ça en devenait malsain. L’apanage d’un paladin est de servir la lumière comme il le peut, et du mieux qu’il le peut. Mais rien ne disait qu’il faille suivre la vision corrompue d’un groupe de traîne savates en robe ! Je trace ma propre route désormais à la recherche de la vraie histoire, des véritables légendes, de la véritable route menant à la vérité. Après tout, un simple homme seul peut réaliser de grandes choses à partir du moment où il agit à son échelle. J’apporterais ma parole avec moi et ne l’imposerais à personne, j’irais dénicher ces reliques soit disant perdues afin de reconstituer l’histoire de cette religion dont le vrai visage a été bafoué. Et je combattrais le mal là où mon chemin croisera sa route.



A chacun sa foi.

[NEC] Zeph Ïllorgan


Nom : Zeph Ïllorgan

Race : Anshell

Peuple : Apatride

Affinité magique (s'il y a) : Air

Statut Social :

Voyageur parcourant les contrées à la recherche de rencontres et de savoir. Vous le trouverez toujours sur les routes ou de passage dans une bibliothèque.

Description Physique :

A l’apparence d’un Menevas parfois doté d’une paires d’ailes éthérées. Son corps semble transparent par endroits comme si celui-ci était transparent. Ses vêtements semblent tout aussi fantomatiques. Ceux-ci, tout comme ses cheveux semblent toujours brassés par une faible brise. Il lévite à quelques centimètre du sol ce qui peu définitivement le faire passer pour un spectre, attention à ne pas commettre l’erreur.

Description Psychologique :

D’un calme apparent, il à le moral changeant, il reste imprévisible, la vitesse de ses changements d’humeur est aussi rapide que le changement de direction du vent. Son rire est franc, frais, et le vent semble tourbillonner au sol quand celui-ci s’égaille. Sa colère fait vibrer l’air autour de lui, comme si un orage couvait. Sa tristesse est quand à elle représentée par un vent froid et mordant sifflant mélancoliquement à vos oreilles.

Histoire :

Les quatre Vents ont ri dans le ciel du matin
Puis leur humeur étant changeante, une querelle
S'est élevée entre eux. Et la femme autour d'elle
Vit s'abattre en riant le courroux du destin.

Les quatre vents ont ri dans le ciel de l'aurore
D'un grand rire pareil aux désespoirs fervents.
Avez-vous entendu le bruit des quatre Vents
Qui détruisent, riant, et détruisent encore ?

Vous voici réunis, ô quatre Vents que j'aime !
Et vous chantez, et vous criez tous réunis
Avec la joie et le désespoir infinis
Que ressent le poète en face du poème.

Tous vous obéissez au signe de mon doigt.
Mais, ô Vent de l'Ouest, qui rôdes et qui pleures
C'est vers toi que s'en vont les songes de mes heures !...
Les quatre Vents se sont réunis sous mon toit.

Et comme l'on soufflette en la force des mains,
Comme l'on rit en choeur, comme l'on chante et danse,
Les quatre Vents ont ri de savoir leur puissance
Sur le troupeau soumis et triste des humains.


C’est ainsi que l’Erudit termina son chapitre. Lui qui avait décidé de parcourir le monde afin d’apprendre encore et toujours plus s’était finalement pris au jeu du voyage. Vêtu d’une toge et d’une armure sobre en guise d’ornement supérieur, le jeune homme était assis sur une souche alors que brûlait devant lui un bon feu sûrement d’origine magique. Il arborait une chevelure longue et brune, ceux-ci encadraient son visage de façon désordonnée. Il émanait de cette personne une étrange aura de douce folie propre à tout homme de savoir.

            La nuit semblait bien avancée, l’homme de lettre laissait maintenant vagabonder son esprit aux grés des sifflements et mélopées des vents nocturnes. C’était son plaisir personnel, les bruits de la nuit pouvaient sembler calmes et lassants pour certaines personnes. Mais pour lui il en était tout autre. Incongrus et mystérieux, c’étaient ce qu’il aimait dire quand on l’interrogeait a propos de ses escapades. Cette nuit les vents semblaient joueurs, c’est ce qui l’avait inspiré pour la rédaction de ses proses. C’était la première fois que la nature lui avait donné la chance d’assister à un spectacle auditif aussi plaisant.

            Une bourrasque le surpris soudain de par sa violence, les caprices des courants n’étaient plus à prouver, il préféra s’en amuser. La végétation ondulait de façon plus ou moins régulière sous les caresses des effluves, le sommet d’un arbre avait pourtant attiré son attention par ses ondulations contraires. Comme si le vent avait décidé de jouer avec lui plus particulièrement. Khalos, c’est ainsi qu’il se nommait, se dirigea vers cet if guidé par sa curiosité, il frissonnait mais se n’était pas de peur. Les mystères l’avait toujours attiré, il était toujours tenté de résoudre les choses qui ne semblaient pas pouvoir l’être.

            Les feuilles tourbillonnaient à la cime du chêne, et à mesure que l’érudit approchait, une petite tornade végétale semblait descendre entre les branches. Le jeune mage était d’un naturel impulsif… Sa curiosité l’emportait toujours sur la crainte. Il avait entendu parler durant son voyage de manifestation de magie pure, des éléments agissant comme-ci mère Nature n’avait plus d’emprise sur eux. Spectateur de ce phénomène Khalos n’en perdit pas une miette, la surprise fut totale lorsque les courants se muèrent en brise chaude à mesure que les effluves parcourut de végétation semblait prendre une forme plus physique.

            D’abord tenté d’approcher, il ne fit cependant pas un pas de plus en avant, sa raison l’emportant sur la curiosité. Il pouvait distinguer qu’un humanoïde semblait prendre forme devant lui. Les bras entourant ses genoux dans une position prostrée, il semblait enveloppé d’un voile protecteur semblable à des plumes transparente. Le voyageur décida de prendre son mal en patience et adopta une position quelque peu similaire pour saisir pleinement la beauté de l’évènement qui se déroulait devant lui. Il assistait à la manifestation d’un Anshell… Il en était maintenant certain, un être de magie pure, il avait entendu des rumeurs à leur sujet. Celui-ci semblait proche de l’air, qu’elle chance il avait…

            La scène était magnifique, les rayons séléniens venant frapper les plumes éthérées de la créature devant lui, le mage décida de nouer un contact avec celle-ci. Les premiers mots qu’il put lui dire sonnèrent horriblement creux et sans intérêt, l’Anshell leva cependant la tête vers lui d’un air curieux. Voyant dans cette réaction un signe encourageant, Khalos décida de continuer à lui parler, les vents étaient changeant il le savait, mais la curiosité et la soif d’apprendre l’avaient cette fois-ci emportées. La créature semblait prendre en assurance à mesure que le jeune homme tentait de nouer le contact.

            Se redressant un peu, la créature garda son couvert derrière sa barrière translucide. Le regard qui vint se planter dans celui du mage lui semblait étrangement familier, la même curiosité que la sienne y étaient visible. Les longs cheveux de la créature encadrait son visage de la même manière, à la différence prêt qu’une brise constante semblait y passer ses doigts fins. Ainsi donc c’était vrai, ces êtres de magies pure prenaient l’apparence d’une créature qui leur semblait intéressante. La surprise passée, Khalos en ressenti une certaine fierté et décida qu’il était temps pour lui de rejoindre son campement, il invita la créature à le suivre. Sans plus de cérémonie, l’Anshell suivi sa trace semblant léviter légèrement au dessus du sol. Il se déplaçait de façon espiègle, presque… Enfantine. Les arabesques que décrivaient les plumes de ses ailes étaient semblables à la danse des effluves des vents. Il riait doucement sur le chemin du campement semblant d’amuser de sa nouvelle condition.

            Khalos commenca à comprendre que l’inspiration ne lui était pas venue par hasard cette nuit, la créature avait du par un quelconque moyen réussi à lui transmettre ses sentiments. En s’asseyant sur la souche qui lui avait servi de fauteuil précédement, il reprit son ouvrage pour relire ces quelques vers. En effet, cela ne pouvait pas être de lui, la compréhension de l’être qui se tenait devant lui en devint rapidement plus simple. Il entreprit alors de faire la lecture de ce texte à la créature, à son grand étonnement celui-ci sembla fixer son attention sur le jeune mage.

A la deuxième lecture la créature de magie pure accompagna Khalos dans son récit d’une voix fluide et changeante comme un courant d’air. La troisième lecture n’eu pas besoin de l’intervention de l’érudit, l’Anshell l’avait entonnée d’une voix bien plus sur d’elle et avec une certaine fierté que tout un chacun pouvait distinguer. Lévitant de quelques centimètre au dessus du sol, il avait déployé ses ailes pour accroître sa prestance. Sa litanie se terminant en un murmure à peine audible qui vint se confondre avec la brise ambiante.

Le mage en était resté sans voix, il venait d’assister à la présentation de ce qu’il avait toujours considéré comme étant le spectacle sans cesse renouvelé que la nature offrait aux itinérants parcourant les terres. Le caractère de cet être était à n’en pas douté aussi changeant que les vents, d’un naturel souvent calme, celui-ci pouvait à tout moment faire parler toute la puissance de cet élément… C’était certain…

Il détailla l’Anshell de la tête aux pieds et remarqua qu’il était nu comme un vers, le physique était parfait… Mais certains éléments étaient absents, ne laissant planer aucun doutes quand à se condition de créature magique. Pour le protéger des éléments, si ils pouvaient lui nuire en quoi que se soit, et du regard des autres, il décida de lui donner une tunique prise dans ses vêtements de rechange ressemblant à la sienne. La seule différence notable visible fut la couleur. L’Anshell pris un air interrogateur lorsque Khalos lui remis les habits, sa maitrise rudimentaire de la langue de son interlocuteur ne lui permit seulement que de dire :

-         Pourquoi ?

S’armant d’une infinie patience, le jeune homme l’habillât en lui expliquant que les gens se baladant nus comme des vers en ces contrées étaient considérés comme fous…

L’érudit fut frappé de voir que les ailes de l’être magique n’étaient faites que de vent, elles étaient intangible, comme une illusion. Il savait qu’il ne fallait jamais se fier à l’image que pouvait véhiculer une manifestation des forces mystiques aussi il prit garde à ne pas offenser l’Anshell. Une fois vétu, l’élémentaire leva ses yeux vers l’homme et lui posa une unique question :

-         Qui suis-je… ?

La surprise fut suivi d’un moment de mutisme engendré par la surprise du mage. Jamais il n’aurait pensé devoir nommer un être lui étant de loin supérieur. L’effet passé, il réfléchit longtemps à ce qui pourrait convenir à un être comme lui. Zeph lui semblait prédestiné, Ïllorgan lui siérait parfaitement comme patronyme… Ce fut le nom d’un grand sage qu’il avait lu dans un bouquin de mythe et légendes… Un nom mystique pour un être l’étant tout autant. L’Anshell lui fit comprendre par quelques mouvements gracieux pouvant être apparentés à une révérence qu’il était satisfait du choix de son interlocuteur.

Ils passèrent la nuit à discuter… La soif d’apprendre de Zeph était impossible à assouvir. Il désirait savoir, comprendre et assimiler toutes choses. Khalos buvait les récits enchanteurs de l’élémentaire lorsque celui-ci lui parlait de la beauté de l’eau, la susceptibilité du feu, le calme de la terre et les humeurs changeantes du vent. Les mœurs des Menevas semblaient particulièrement intéresser l’Anshell, il apprenait à une vitesse ahurissante. La nuit fut trop courte au goût du jeune homme. Il décida de prendre la route après avoir mangé un bout de sa ration journalière, l’être de magie déclina la nourriture d’un geste tiré de son enseignement nocturne.

Le mage pris donc la route et constata amusé que Zeph était toujours à ses cotés. Le regard planté vers l’horizon, le jour faisait jouer ses rayons à travers son corps éthéré. Les vêtements que le mage lui avait donné tombèrent d’un coup, comme si la personne qui les portaient c’était volatilisée, mais l’Anshell semblait en pleine extase en ressentant la sensation de chaleur que lui procurait les rayons du soleil. Khalos soupira de dépit en voyant la scène qui se déroulait devant lui, Zeph le regarda d’un air enjoué ne comprenant pas la réaction de son compagnon de voyage, voyant les vêtements au sol il comprit ce qui venait de se passer. Et comme si cela semblait aussi naturel pour lui que de saluer quelqu’un, des vêtements tout aussi éthérés que sa constitution vinrent combler son manque évidant de pudeur.

Le jeune mage en ria de bon cœur, ce qui eu pour effet de déclencher une hilarité similaire chez l’élémentaire, son rire était franc, frais et le vent semblait tourbillonner au sol quand celui-ci s’égaillait. Le reste de la matinée fondit comme neige au soleil, avoir quelqu’un voyageant avec vous casse la monotonie du périple. La caractère curieux de l’Anshell le faisait s’émerveiller de tout et de rien. Parfois craintif… Parfois s’emportant contre quelque chose que Khalos ne pouvait pas voir. L’instabilité de l’humeur de Zeph était à noter… Cela lui jouera certainement des tours un jour ou l’autre.

Cela faisait maintenant quelques temps que le tandem d’érudits parcourait les terres Apatrides. Ils finirent par atteindre un campement d’être semblables au jeune mage, ils semblaient cependant avoir moins d’allure que lui… Moins d’éducation aussi. A l’approche des deux sages, les hommes se levèrent de leur position et distinguant la forme peu commune de l’Anshell, sortirent les armes. Le jeune mage ne s’attendit pas à une telle réaction et commença à courir en direction du campement en levant les bras afin de faire cesser les hostilités. Zeph ne comprenait pas trop ce qui se passait, il resta passif à observer son compagnon courir en leur criant de baisser leurs armes… Armes… Khalos ne lui avait pas dit ce que c’était, sûrement ces choses archaïques qu’ils tenaient entre leurs mains.

La cible des trappeurs Menevas n’était pas le jeune mage bien entendu mais cet être éthéré sortit d’on ne sait où… Les arcs pointés vers l’Anshell, quelques flèches partir en direction de leur victime… Le hurlement de dépit que poussa Khalos fit sursauter les trappeurs autant que Zeph lui même, pourquoi réagissait-il ainsi ? Et qu’est-ce qui arrivait dans sa direction ? Il ne fallut pas longtemps à l’élémentaire pour comprendre que cette pluie de métal était une menace pour lui… Inconsciemment, par instinct de protection sans doute, une bourrasque vint dévier les traits meurtrier le menaçant. Ramassant une flèche, il étudia ce qui lui si semblait primitif, mais destructeur pour une personne ne maniant pas la magie.

Une colère sourde fit vibrer l’air autour de lui… Il ne connaissait pas ces personnes… Et elle avaient attentées à son existence. Khalos s’était retourné et en voyant l’air commencer à tournoyer autour de son compagnon compris que ce qui allait se passer n’allait pas être bon. Appelant Zeph au calme, le jeune mage ordonna, d’une voix puissante et autoritaire aux hommes de jeter leur arme si ils tenaient un tant soit peu à leur misérable vie. La démonstration de l’élémentaire avait déjà fait fuir la moitié des roublards, les autres restant plantés là comme des piquets. Un cercle apparu dans la main de l’Anshell, celui-ci semblait s’étendre et prendre une forme indéfinissable. Khalos lui demanda avec tout le calme qui lui restait de se reprendre, que c’était une erreur, qu’il ne servait à rien de commettre un meurtre inutilement…

Meurtre ? Encore une notion inconnue à Zeph… Par respect pour son mentor l’Anshell fit disparaître le cercle d’air et lâcha la bonde à sa colère sous la forme d’une bourrasque de vent qui vint souffler le taudis qui servait de camp. Le mage en soupira d’exaspération, mais il n’y aurait pas de victimes c’est déjà cela… Son deuxième contact avec le monde lui aura apprit que tout le monde n’est pas aussi accueillant et prompte à la discussion que son ami de voyage. Khalos conseilla aux trappeurs de s’excuser auprès de l’élémentaire si ils tenaient à rester sur leurs deux jambes. Relativement peu familiers avec la magie, les hommes ne se le firent pas dire deux fois.

Cette notion d’excuses était plaisante pour Zeph, en effet, son courroux en semblait amadoué, comme si le respect était pour lui salvateur. Une fois apaisé, sa curiosité repris le dessus et ils chercha à apprendre tout ce qu’il pouvait sur les personnes qu’ils venaient de rencontrer. Khalos l’obligea à les aider à remonter leur camp en guise d’excuse pour se malentendu. L’Anshell ne compris pas tout de suite pourquoi mais cela semblait tenir à cœur à son ami, alors il s’exécuta apprenant les méthodes des hommes des plaines. Il absorbait le savoir comme si son existence en dépendait. Une fois la frayeur passée, les hommes se firent plus interrogateur, croiser quelque chose donnant corps aux rumeurs qui courraient actuellement sur les êtres de magie n’était pas quelque chose de courant.

Ils passèrent l’après midi à deviser des divers sujets et Khalos pris des nouvelles de la région, et des grandes villes proches. Zeph de son coté inspectait les arcs et sembla particulièrement maladroit quand il s’agit d’en tenir un entre ses mains. Une simple idée lui vint en tête et le cercle d’air réapparut entre sa main. D’une pensée, celui-ci s’allongea pour prendre la forme d’un arc. Imitant les hommes s’entraînant à coté de lui, il visa un point dégagé et mima leur geste, aucun projectile ne sembla quitter l’arme mais un bruit de bourrasque se fit entendre. Les trappeurs sursautèrent et regardèrent ce qui venait de se passer… L’herbe haute qui faisait aussi de frontière au camp avait été tranchée sur quelques distances, moindre que celle d’une flèche normal, mais correspondant environ à un jet de pierre. Jamais ils n’avaient vu ça…

Satisfait, l’élémentaire fit disparaître son attirail comme si cela était tout aussi naturel pour lui que de respirer, les visages ébahis qui l’entourait ne semblaient pas plus l’affecter que cela… Il était l’air… Khalos le lui avait appris… Il préféra retourner auprès de son compagnon de voyage afin d’échanger leurs connaissances. Les avis sur son cas étaient mitigés dans le camps, mais aucun des hommes présent n’osa plus provoquer l’élémentaire au caractère changeant… Ils reprirent la route le lendemain, Khalos lui avait conseillé de cacher ses ailes au maximum… Zeph ne comprit pas pourquoi mais par respect pour les dires de son compagnon, il fit s’estomper celles-ci lui redonnant l’apparence de quelqu’un de plus normal Tout cela sans compter sur le fait que le jour le traversait par endroit. On pouvait toujours distinguer l’air se mouvoir là ou se trouvait les objets du délit.

Leur collaboration dura de long mois… Apprenant l’un de l’autre, Zeph commençait à se faire sa propre opinion du monde. Même si… Au grand désarrois de Khalos, l’élémentaire agissait toujours en fonction du comportement des gens qui interagissait avec lui. L’Anshell faisait des efforts pour rester diplomate et peu enclin à la violence… Mais son caractère changeant et impulsif lui causera encore bien des soucis. Ils durent se séparer durant leur voyage car le jeune mage décida qu’il était temps pour son compagnon de voler de ses propres ailes… Et que les découvertes ont encore plus de valeur lorsqu’on les faisaient soit même. Ils promirent de se revoir un jour et jamais Zeph n’oubliera son modèle et mentor. Depuis ce jour, il gardèrent une certaine correspondance. Autant que cela puisse être possible.

C’est ainsi que débuta le voyage de Zeph, l’Anshell érudit lunatique.

Zeph s’arrêta dans la plaine au moment où il sentit pointer sur lui un regard perçant d’origine tout sauf naturelle. Il était familier à cet élément, il ne tarda donc pas à repérer le curieux personnage qui semblait l’avoir localisé. Rien ne pressait, de loin il n’avait l’air que d’un Meneva. Cet homme semblait manier l’air, étonnant, c’était la première fois que l’élémentaire croisait un être capable de manier cet élément, maladroitement certes, mais avec une certaine astuce.

Une petite chose l’interrogeait pourtant… Les yeux de cette personne semblaient… Changeant? Il n’avait pas souvenir d’avoir déjà croisé ce trait chez le peuple de Khalos, la curiosité semblait l’emporter, était-ce ce qu’on appelait un Amrahin? Il se posta au centre de la clairière en voyant que l’homme avait armé son arbalète avant de la reposer sur le flanc de sa monture. Ses intentions ne semblaient pas hostiles, Zeph pouvait ressentir une certaine appréhension émanant du cavalier. Il avait déjà vu cette réaction dans le visage des personnes qu’il avait déjà croisées.

L’Anshell détailla et étudia le guerrier assez minutieusement, un travail méticuleux digne d’un orfèvre. Sa magie semblait… Rudimentaire, mais ses armes et sa musculature devait le rendre redoutable. Zeph n’avait aucune intention de lui faire du mal, il était curieux et souhaitait simplement en apprendre plus sur lui. Il décida donc d’approcher tranquillement de l’être qui se tenait à bonne distance de lui. Il semblait connaître la magie, l’élémentaire décida donc d’user de la sienne comme d’un moyen de reconnaissance et de présentation.

Ecartant les bras, Zeph laissa couler son pouvoir librement, de puissants courants d’air poussèrent la végétations au sol dans son dos, les volutes d’air firent apparaître ce qui pouvait être apparenté à une paire d’ailes. La démonstration se voulait impressionnante, les rapports sociaux des tribus qu’il avait rencontré étaient toujours basés sur la force. Sentant en l’Amrahins un manieur des vents, l’Anshell avait donc décidé de lui en mettre plein la vue. Il amplifia sa voix afin de se présenter selon les standard Meneva.

-                     On me nomme Zeph Ïllorgan… Je suis un érudit en recherche de savoir… Qui est-tu, et pourquoi se promener si lourdement armé, un danger rode-t-il sur ces routes ?


Satisfait de son entrée en matière, l’élémentaire brida son pouvoir afin de permettre à l’homme en face de lui de se présenter et d’annoncer ses intentions. La curiosité l’avait encore emporté sur la prudence, Zeph avait l’air particulièrement détendu. Des volutes d’air tournaient autour de lui entraînant quelques végétations dans une danse lente et fluide. Il avait posé un regard interrogateur sur l’Amrahin, assimilant chaque détails de son anatomie, chaque arme, ainsi que l’animal sur lequel il était perché. La bande de cuir que celui-ci avait sur le visage l’intriguait… Il ressentait la magie s’en échapper.

-            Que porte tu donc sur ton visage… Cela m’interpelle…

            En attendant la réponse à ses questions, Zeph décida de rabattre ses ailes translucides autour de lui tel un cocon protecteur laissant seulement son regard perçant et son visage transparaître clairement.

[evenementiel WOW] La purification d'Ashbringer

L’appel de la déesse avait été entendu. De nombreuses âmes nobles étaient venues accompagner Alicia et Cédric, les deux élus de Manah. L’attente était longue et le calme des personnes présente n’était qu’une face pour cacher l’inquiétude quant-au contenue de la requête de la divinité. L’heure de vérité était proche et les aventuriers avaient décidés d’attendre dans l’entrée du sanctuaire un quelconque mouvement.






C’est alors que la jeune élue Alicia pris la direction de l’autel d’un pas affirmé, comme si une présence guidait ses pas. Une fois face à ses compagnons, Elle entama un discours relatant du rôle que chacun devra jouer dans la purification de la lame se trouvant derrière elle. La jeune prêtresse souligna l’importance de la réussite de cette tache. Elle paraissait comme guidée dans son discours par une personne dont l’idéal semblait divin.


La première destination vers laquelle Manah avait envoyé ses Elus était l’Exodar afin que le groupe puisse tenter de convaincre le Grand Prophète Velen de leur remettre son puits de lumière sacrée. Une fois arrivé devant le Draenei, une longue discussion s’amorça.






Le groupe  exposa son but au grand prophète qui jugea que la cause qu’ils défendaient méritait son aide. Velen s’avança vers Alica et lui remis le puits en main propre en lui faisant jurer de l’utiliser pour la cause qu’ils soutenaient et de toujours suivre la lumière.


Manah se manifesta par la pensée a Alicia afin de lui indiquer sa prochaine destination, le groupe devait se rendre a Darnassus quérir l’aide des Elfes de la nuit afin d’entrer en possession d’une fiole d’eau d’Elune. La procession se mit donc en route pour la cité elfique, les portails de la Mage Helda facilitant grandement leur déplacement.

Maiev Chantelombre les attendaient déjà, elle prit quand même le temps d’écouter leur demande et ne manqua pas de faire preuve de son tempérament explosif lorsque les deux guerriers Naerian et Ghilem commencèrent à devenir arrogant quand aux événements se déroulant actuellement.  Maiev accepta quand même d’aider le groupe d’aventuriers car leur cause était juste. Se dirigeant vers le puits de lune, l’elfe s’agenouilla et pria Elune d’accorder sa bénédiction pour l’entreprise du groupe d’aventuriers.


Une draenei se joint à Maiev pour sa prière, l’elfe n’en fut pas gênée, bien au contraire, elle sourit à la draenei car elle savait parfaitement à quelle puissance de ce monde elle avait affaire. Les deux femmes réunies terminèrent leurs dévotions à la déesse de la lune et un rayon vint frapper la surface de l’eau la rendant brillante et pure. Maiev remplit une fiole de cette eau et l’a remis à Alicia en lui faisant jurer d’en faire bonne usage et de respecter ce cadeau de la déesse Elune.


C’est alors que Ghilem eu une parole malheureuse qui failli lui couter très cher, en insultant le don d’Elune, il venait de s’attirer les foudres de la gardienne. Poussant la provocation à son extrême, il accusa Maiev d’avoir délibérément abandonnée Tyrande lors de sa mort. Voyant rouge, Maiev se rua sur Ghilem mais Naerian s’interposa, Maiev jugea que la mort de ces imbéciles ne changerais rien a la face du monde mais elle leur interdit de remettre les pieds dans une ville Elfique sous peine de graves sanctions, voir même de mort.


Le groupe fut congédié et Manah indiqua à Alicia la prochaine destination à rallier. Les Pitons du Tonnerre. Ils devaient rejoindre Cairne, le chef spirituel des grand Taurens, les aventuriers devaient obtenir la bénédiction de la terre mère.


Le trajet fut long et a l’entrée de Mulgore, le groupe put ressentir un malaise ambiant qui émanait de cette région. L’air était lourd et moite, une chaleur écrasante pesait sur leurs épaules et la terre semblait comme ralentir leurs mouvements, mais ils purent rejoindre Cairne qui les attendait aux pieds des Pitons. Ayabara était arrivé en premier et avait fait par de la situation au Chef.


Le tauren était sensible à la cause que défendaient les gens de cette assemblée mais il était incapable de répondre à leur demande car la terre mère était furieuse depuis peu. Quelque chose perturbait les éléments en Mulgore, quelque chose de sombre et il fallait trouver quoi. Cairne remit son totem chamanique à Ayabara afin que le groupe puisse découvrir l’emplacement des éléments déchainés afin de les calmer.


-Le terre gronde, les nains ne sont plus en sureté.-


Tel était le premier message transmit au druide par le totem. Le groupe ce rendit donc au site de fouille de Baeldun, seul endroit de Mulgore où les nains avaient éluent domicile. L’ascension vers le site archéologique fut anormalement difficile, c’était comme ci la terre se dressait contre eux. Une fois sur place, le groupe fut confronté a une scène sanglante, les nains, pour ceux qui n’avaient pas put fuir, avaient été massacrés. La présence du totem fit apparaitre le responsable de ce massacre.


Le combat contre l’élément fut rude et c’est dans un dernier cri vantant la réussite du plan du seigneur élémentaire que l’avatar tomba en poussières. Une boule commença à se former avec l’essence de l’élémentaire et vola droit vers le totem. La boule pénétra celui-ci en le percutant, Ayabara encaissa le choc alors que l’arme lui désignait le prochain lieu.


-L’eau est un élément fougueux, il vous faudra le dompter.-


Le groupe ce concerta un moment sur les paroles énigmatique du totem, la décision fut prise d’aller vers le lac du taureau-de-pierre. Une fois sur les rives, aucune trace d’un quelconque élémentaire n’était visible. La draenei aillant intervenu à Darnassus leur annonça que celui-ci se trouvait au milieu du lac. Mais le contact avec l’eau était désagréable, elle pesait sur les membres comme si un serpent s’enroulais autour du membre en contact. Impossible de traverser à la nage. Des sorts de lévitations furent donc lancés et l’élémentaire fut bientôt a vue.









L’avatar du lac semblait comme possédé par une envi de destruction injustifiée, il chargea le groupe en scandant son appartenance aux plans du Seigneur élémentaire. Les lames frappaient l’eau mais la magie de givre fut celle qui toucha le plus l’élémentaire, après un âpre combat, l’élémentaire explosa propulsant une gerbe d’eau vers le ciel qui retomba en pluie fine dans le lac. De la même manière que l’essence de terre, celle de l’eau vint frapper encore plus violement le totem et alors qu’Ayabara encaissait tant bien que mal le choc la voix du totem résonna encore une fois dans son esprit.


-le vent cours les plaines, il vous faudra le stopper.-


Les aventuriers décidèrent donc de parcourir les plaines dorées à la recherche de l’essence de l’élément de l’air. Le vent soufflait de plus en plus fort, les obligeants à ralentir leur progression, le souffle gagnais en puissance et leur progression fut stoppée a un point de la plaine ou siégeait une sorte de tourbillon prenant peu a peu la forme d’un élémentaire.




La bourrasque constante ralentissait considérablement les mouvements des combattants mais l’élément fini par tomber en criant que son maitre le vengerait. Le souffle d’air fonça droit vers le totem et le choc fut si rude que le jeune druide tomba à la renverse.
Le totem transmit la position du dernier élément à terrasser, Ayabara ce pressa de partager la nouvelle énigme avec ses compagnons.


-Le feu rougeoie, il siège dans un lieu portant ses couleurs.-


La puissance des élémentaires augmentait au fur et à mesure que les envoyés de Manah les terrassaient. Ils prirent donc le chemin de la mesa des rochers rouges. La température grimpait en flèche, plus le groupe approchait, plus l’air devenait irrespirable. L’élémentaire leur apparu au sommet d’une saillie rocheuse et il semblait les narguer.


Les combattre ne l’intéressait pas dans l’immédiat, la chaleur de ses flammes suffisait à les accabler, il envoya donc un de ses sbires assaillir le groupe. Le petit élémentaire ne fit pas le poids et fut terrassé rapidement, l’avatar du feu entra en rage et descendit de son piédestal. Et le combat fut acharné, la chaleur que dégageait l’avatar était insupportable et la fatigue commençait a ce faire sentir, mais après un combat dantesque l’élémentaire tomba. L’essence frappa le totem de façon encore violente que d’habitude arrachant une plainte au tauren.
Les gens crurent que ce calvaire était terminé mais la voix du totem retentit de nouveau dans l’esprit du druide, elle l’implorait de sauver Mulgore d’une ultime menace. C’est alors qu’une voix glaciale s’éleva dans tout Mulgore, elle était annonciatrice de chaos et de destruction. Sa source se nommait Ahune, c’était le seigneur élémentaire responsable de tout ce chaos. Le totem désigna la position de cet être maléfique.


-le vent du nord souffle, la kapitalrisk a creusé trop profondément et réveillé quelque chose qui n’aurait jamais dut ressortir.-


Le groupe se mit donc en route à la recherche de la source de tout ceci. La draenei attendait déjà les aventuriers debout sur le rebord du puits au nord des Pitons du Tonnerre. Une puissante vague de givre frappa le groupe lorsque le sol se fissura sous les pieds de la Draenei l’emprisonnant dans un tourbillon de givre et de mana.


Le dialogue fut de courte durée car l’élémentaire bombarda les aventuriers de givre après leur avoir promis une fin douloureuse. Les combattants épuisés par les conflits précédent eurent du mal à défaire Ahune, la victoire fut offerte au groupe par la gnome Helda qui transperça le cœur d’énergie de l’élémentaire avec un projectile des arcanes. Ahune était affaibli et il fini par tomber sous les coups répétés des guerriers. Il fini par exploser projetant des éclats de givres partout autour de lui. Son arme voleta dans les airs avant de percuter violement le sol en projetant une gerbe d’énergie, elle fondit en peu de temps.


Le groupe se croyait à l’abris mais l’essence d’Ahune ne percuta pas le totem cette fois mais directement Ayabara en l’envoyant voltiger quelques mètres plus loin. Il fut rapidement pris en charge par ses compagnons. Après le combat, Cairne, qui avait été alerté par la puissance du seigneur Ahune. Il constata avec soulagement qu’Ayabara s’en tirait assez bien en apparence et s’approcha de son totem. Après un cours dialogue avec le groupe, Cairne demanda au jeune druide de prier la terre mère d’accorder sa bénédiction a la cause qu’ils défendaient. C’est ainsi qu’une graine sortit du sol et alla se poser dans la main tendu d’Ayabara. La bénédiction de la terre mère entre leurs mains, le groupe attendit la décision d’Alicia.

Manah intervint une nouvelle fois dans l’esprit de la jeune prêtresse pour lui indiquer son ultime but, récupérer l’encens chamanique des trolls de Sen’jin. C’est ainsi que la troupe quitta Mulgore et ses vertes prairies pour se diriger vers les terres arides de Durotar. Le village de Sen’jin était pittoresque, quelques huttes et une tribu de trolls. En approchant du village, les aventuriers furent interceptés par le chef du village, Gadrin.


Celui-ci discuta un moment avec les voyageurs afin de connaitre leur présence sur les terres trolls. Le maitre Gadrin accepta d’aider le groupe à une seule condition, ils devaient faire quelque chose pour son peuple en échange. C’est ainsi que la troupe fut mise au courant des agissements du sorcier troll nommé Zalazane, Vol’jin n’accepterais jamais de céder ses bâtonnets d’encens sans une bonne raison ni aucune monnaie d’échange. La tête du traitre serait l’objet de la transaction.


La troupe traversa la mer jusqu’aux iles échos ou ils finirent par tomber sur le Troll. La discussion fut courte et les membres du groupe furent aléatoirement changés en divers animaux, lapin, chat, tortue, poulet et bien d’autre.  La confusion tomba sur le groupe et les attaques furent désordonnées. Le troll poursuivait sa magie vaudou mais les coups continuaient de pleuvoir sur son corps frêle.  Zalazane fini par rendre l’âme, mais au moment au le groupe détruisait les cranes qui servaient a ses rituels, l’âme du sorcier troll maudit le groupe d’aventurier d’une malédiction de faiblesse puissante.


La troupe rentra tant bien que mal jusqu’au camp de Sen’jin totalement épuisé avec la tête de Zalazane et montra le trophée a Gadrin qui hurla de joie et ordonna a ce qu’un festin soit préparé a base d’humain chassé récemment. Le groupe refusa poliment pendant qu’Ayabara et Cédric emmenaient la tête a Vol’jin. Celui-ci extrêmement satisfait les félicita et leur remit les bâtonnets d’encens.  C’est alors que les deux hommes furent transportés magiquement par Manah dans son sanctuaire ou le reste de leur groupe les attendaient.


Le rituel de purification pouvait commencer, Alicia énonçait les diverses étapes que sa déesse lui dictait. Ayabara s’approcha de l’autel et déposa la graine au fond d’un récipient en argent.  Alicia vint verser l’eau d’Elune sur la graine, celle-ci poussa instantanément en un lierre magnifique qui vint encercler la lame impure. Alicia poursuivit le rituel en déposant aux coins de l’autel les bâtonnets d’encens pendant qu’Helda peinait à les allumer à l’aide d’un feu de sorcier pur. Une fois ceci fait, les vapeurs pénétrèrent l’épée et un spectre  s’en extirpa.  Il était contenu par le lierre sacré et tentait de briser ses chaines quand les gens ici présent lui annoncèrent qu’il serait détruit.



Le spectre se présenta comme le porte parole des âmes des personnes tuées par l’épée, Il avait reconnu dans le sang de Ghilem la trace de ceux l’aillant arraché a son ancien maitre.  Le messager décida donc de s’attaquer à celui-ci en l’appelant par son ancien nom et en le tourmentant en rappelant les âmes de ses anciens compagnons. Grun tomba a genoux totalement anéantit alors qu’Alicia et Cédric invoquaient l’énergie du puits de lumière de Velen pour bannir le fantôme a jamais. Un rayon de lumière surpuissante fait exploser le puits de lumière et frappa le fantôme de plein fouet le réduisant autant au silence qu’en cendres.
L’épée flottait à présent dans les airs dégageant une lumière pure attirant le regard des hommes et des femmes présente dans la cathédrale.



Ghilem était abasourdi et en état de choc, des larmes coulaient à ses paupières. Manah apparu aux personnes sur place, elle s’empara de l’épée et remercia tout le monde, elle parla un moment avec Grun afin de lui expliquer que ses fautes étaient rachetées et que ses compagnons avaient été libérés en même temps que la mort du fantôme. Que tout ses sacrifices n’avaient pas été vains et qu’il pouvait vivre normalement a partir de maintenant.


La déesse béni toutes les personnes présentes, les remerciant et répondit a la question de tous qui avait un rapport avec le futur porteur par une réponse évasive. Le porteur se présenterait le temps voulus. C’est ainsi que l’épée ainsi que la déesse disparurent dans un puissant flash lumineux laissant les gens reprendre leur vie normale en attendant l’apparition du porteur qui guiderait les peuples libres vers la lumière.